Les invités

Merlin Holland (1945)

Dernier titre paru : After Oscar :
The Legacy of a Scandal
, Europa, 2025. Christopher Merlin Vyvyan Holland, né à Londres, est le petit-fils et principal biographe d’Oscar Wilde. Après des études de langues à Oxford, il a travaillé dans l’industrie du papier et le commerce de la céramique avant de se consacrer à l’écriture et à la recherche. Il a publié Oscar Wilde. Une vie racontée par lui-même (Gallimard, 2001) et établi l’édition des Lettres complètes de son illustre grand-père. Il a édité l’intégralité des comptes rendus du procès intenté à l’écrivain (Le Procès d’Oscar Wilde, Stock, 2005), apportant un éclairage inédit sur cette affaire majeure de l’histoire littéraire et sociale.

Emily Eells (1956)

Dernier titre paru : Illustrer Proust : l’art du repeint, avec Élyane Dezon-Jones, Sorbonne Université Presses, 2022.
Emily Eells est professeure de littérature britannique et des arts visuels de l’époque victorienne (1837-1901) à l’université Paris Nanterre. Elle a publié notamment sur Oscar Wilde (Two Tombeaux to Oscar Wilde, Rivendale Press, 2010) et Marcel Proust.

Pascal Aquien (1959)

Dernier titre paru : Lucrèce n’est pas une femme, Les Indés, 2016. Professeur de littérature anglaise à Sorbonne Université, Pascal Aquien est un spécialiste reconnu de la poésie britannique du XIXe et du XXe siècle. Il a notamment signé Oscar Wilde. Les mots et les songes (Aden, 2006) et préfacé les œuvres de Wilde pour la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 1996). Il prépare un nouvel ouvrage, à paraître en 2026, Oscar Wilde, écrivain : poétique de The Picture of Dorian Gray.

Naoise Dolan (1992)

Dernier titre paru : The Happy Couple, trad. Nathalie Peronny,
Éditions de l’Olivier, 2025.

Née à Dublin, Naoise Dolan a étudié la littérature anglaise au Trinity College puis à l’université d’Oxford. Son premier roman, Exciting Times (Rien de sérieux, trad. Nathalie Peronny, Presses de la Cité, 2021), dresse le portrait d’une jeune Irlandaise expatriée et interroge
les rapports de classe, de désir et d’identité dans un monde globalisé.
Rien de sérieux a été sélectionné pour plusieurs prix prestigieux,
dont le Women’s Prize for Fiction et le Dylan Thomas Prize.
Dans son deuxième roman, The Happy Couple, Naoise Dolan livre
un récit choral où se confrontent les illusions et les fragilités d’un couple. C’est une réécriture du roman victorien, prônant la rupture
heureuse plutôt que le mariage raté…

Eimear McBride (1976) 

Dernier titre paru : Un hôtel étrange, trad. Laetitia Devaux, Globe, 2024.

Née à Liverpool, Eimear McBride a grandi dans le comté de Mayo avant de partir à Londres pour étudier le théâtre. Elle publie en 2013 A Girl Is a Half-formed Thing (Une fille est une chose à demi, Buchet-Chastel, 2015, trad. Georgina Tacou) : écrit neuf ans auparavant mais ayant essuyé différents refus d’éditeurs, ce roman reçoit le Goldsmiths Prize et le Baileys Women’s Prize for Fiction. Elle poursuit avec The Lesser Bohemians (Les saltimbanques ordinaires, Buchet- Chastel, 2018, trad. Laetitia Devaux), récompensé par le James Tait Black Memorial Prize, puis Strange Hotel. Son écriture explore la mémoire, le trauma, le désir et la difficulté de dire l’intime, faisant d’elle l’une des voix les plus audacieuses de la littérature irlandaise contemporaine. Son dernier roman, The City Changes Its Face (Faber & Faber, 2025), prolonge cette quête de formes nouvelles et n’est pas encore traduit en français.

Louise Kennedy (1967)

Dernier titre paru : Troubles, trad. Cécile Leclère, Denoël, 2023.

Née à Belfast, Louise Kennedy a longtemps travaillé comme cheffe
en cuisine avant de se consacrer à l’écriture. Docteure en creative writing de la Queen’s University Belfast, elle a d’abord publié des nouvelles dans des revues littéraires puis, en 2021, le recueil The End of the World Is a Cul de Sac. Elle s’impose véritablement avec son premier roman, Trespasses (Troubles). À travers le destin tragique de Cushla, jeune institutrice catholique engagée dans une liaison interdite avec un avocat protestant, Louise Kennedy explore la complexité des conflits identitaires, les dilemmes moraux et la force des amitiés dans un climat chargé de peur et de haine. Cette histoire d’amour interdit dans l’Irlande du Nord des années 1970 a reçu l’Irish Book Award du roman de l’année et le McKitterick Prize.

Colin Barrett (1982)

Dernier titre paru : Fils prodigues, trad.Charles Bonnot, Rivages, 2025.

Né au Canada, Colin Barrett a grandi dans le comté de Mayo. Son premier recueil dimanche 7 décembre de nouvelles, Young Skins (Jeunes loups, trad. Bernard Cohen, Rivages, 2016) s’est vu décerner le Guardian First Book Award et le Frank O’Connor International Short Story Award. Dans une écriture nerveuse, Il y raconte les laissés-pour- compte, adolescents désœuvrés, marginaux et petits voyous coincés dans des villes de province. Dans son premier roman, Wild Houses (Fils prodigues), une prise d’otage dans un village du Mayo devient le théâtre d’affrontements intimes et communautaires.
De livre en livre, Barrett explore avec une intensité rare la jeunesse irlandaise confrontée à la misère, la brutalité et au désir d’évasion, inscrivant son œuvre dans la grande tradition réaliste irlandaise.

Mark O’Connell (1979)

Dernier titre paru : Sur le fil de la violence, trad. Charles Bonnot, Stock, 2025.

Mark O’Connell est diplômé du Trinity College où il a soutenu une thèse consacrée à John Banville. Écrivain et journaliste, il est contributeur régulier du New York Review of Books et a également publié dans The New Yorker et The Guardian. Son premier essai, To Be a Machine (Aventures chez les transhumanistes, L’Échappée, 2018, trad. Émilien Bernard), enquête sur le mouvement transhumaniste
et remporte le Wellcome Book Prize 2018, avant d’être finaliste du Baillie Gifford Prize. En 2019, il devient le premier auteur de non-fiction à recevoir le Rooney Prize for Irish Literature. Son deuxième livre, Notes from an Apocalypse (2020), explore les angoisses contemporaines face à la fin du monde. Avec A Thread of Violence (Sur le fil de la violence), il se penche sur un fait divers pour sonder les zones d’ombre de la vérité et de l’imaginaire.

Philippe Forest (1962)

Dernier titre paru : Shakespeare : quelqu’un, tout le monde et puis personne, Flammarion, 2025.

Philippe Forest est romancier, essayiste et professeur de littérature à l’université de Nantes. Il a enseigné dans des universités britanniques,
dont Cambridge, Édimbourg, Saint-Andrews. Après James Joyce, le roman de la démesure (Gallimard, 1997), il explore l’univers joycien dans Beaucoup de jours, d’après Ulysse de James Joyce (Gallimard, 2022), qui constitue l’une des plus belles invitations à plonger dans l’expérience d’Ulysse.

«Ulysse est davantage la réécriture de tous les livres précédents de Joyce que celle de L’Odyssée. Leopold Bloom, c’est le nouvel Ulysse que réclame le roman moderne, l’homme moyen dont la médiocrité exemplaire constitue le gage même de son héroïsme insolite: père et fils, amant et mari, citoyen et contribuable.» (La Croix, 2 février 2022)

Katriona O’Sullivan

Dernier titre paru : Pauvre, trad. Simon Baril, Sabine Wespieser, 2025.

Née dans une famille marquée par la pauvreté et la toxicomanie, Katriona O’Sullivan a eu une enfance traumatique et une adolescence chaotique. Enceinte à 15 ans, elle parvient à reprendre des études jusqu’au doctorat en psychologie au Trinity College. 14 Son récit autobiographique Poor (Pauvre) a profondément touché le public
irlandais. À travers son témoignage sur la pauvreté, la violence
et les traumatismes de son enfance, Katriona O’Sullivan raconte comment l’accès à l’éducation lui a permis de se reconstruire et de s’affirmer dans une société qui semblait la condamner à l’exclusion. Son succès a conduit à son adaptation sur la scène du Gate Theatre de Dublin.

«Si une autre fille ou une femme traverse des difficultés et lit mon histoire, et se sent un peu plus pleine d’espoir, alors je pense que ça vaut le coup.» (BBC, 26 mai 2023).