Les invités

Peter van Dongen (1966)

Il est né à Amsterdam d’un père hollandais et d’une mère indonésienne. Enfant, sa mère a vécu la guerre d’indépendance de l’Indonésie et ce sont ses souvenirs qui donnent à son fils l’idée d’un roman graphique sur le conflit. Après trois années de recherche, l’auteur créé l’album Rampokan-Java, sorti aux Pay-Bas en 1998 puis sa suite Rampokan- Célèbes en 2004. Ce diptyque traduit en français, allemand, indonésien et anglais, remporte plusieurs prix, dont le Prix du Lion en 1999 à Bruxelles. Avant cela, la médaille du prix néerlandais de bande dessinée Stripschap avait publié Muizentheater (Le théâtre des souris) en 1991. En 2013, à la demande de la marque de vêtements Gant International, Van Dongen dessine l’album Drie dagen in Rio (Trois jours à Rio), qui raconte la jeunesse du fondateur de la marque, Lennart Björk. Van Dongen travaille en collaboration avec Teun Berserik aux albums 25 et 26 de la série Blake et Mortimer d’Edgar P. Jacobs, qui sont respectivement publiés en novembre 2018 et novembre 2019. En mars 2018, Van Dongen reçoit le prix Stripschap pour l’ensemble de son œuvre.

Dernier album paru : Le Millième Bras du Mékong, (tome 2 La Vallée des Immortels – Black et Mortimer), scénario Yves Sente, Dargaud, 2019

David Van Reybrouck (1971)

David Van Reybrouck est né à Bruges dans une famille flamande de fleuristes, de relieurs, d’électriciens et d’artistes. Il a étudié l’archéologie et la philosophie aux universités de Louvain et de Cambridge et détient un doctorat à l’université de Leyde. Journaliste, il collabore au Soir de Bruxelles. Comme écrivain, il a écrit Le Fléau (Actes Sud, 2008). Homme de théâtre, il a également publié Mission (Actes Sud-Papiers, 2011), une pièce jouée en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Italie. Son essai Congo, une histoire (Actes Sud, 2012) a reçu le prix Médicis.

Dernier titre paru : Nous colonisons l’avenir, trad. Benoît-Thaddée Standaert, Actes Sud, 2023

Lieve Joris (1953)

Disciple de Ryszard Kapuscinski et de V.S. Naipaul, la belge Lieve Joris s’est imposée comme une référence de la littérature voyageuse néerlandophone. Amoureuse du Congo, auquel elle a consacré une grande part de son œuvre, cette coureuse de chemins prête l’oreille à tous ceux qui croisent sa route, et met sa plume de portraitiste au service d’une inlassable exploration des hommes et du monde. Depuis 2009 et jusqu’en août 2012, Lieve Joris s’est rendue régulièrement en Chine, dans des villes comme Canton où se concentre la diaspora africaine. Pour nourrir son dernier livre, elle y a scruté à hauteur d’homme, les destins de ceux qui bâtissent les relations naissantes entre la Chine et l’Afrique. Ses livres ont paru aux éd. Actes Sud.

Dernier titre paru : Fonny, trad. Marie Hoogue, Actes Sud, 2022

Raoul de Jong (1984)

Il est né à Rotterdam d’une mère néerlandaise et d’un père surinamais qu’il a très peu connu. Journaliste, écrivain et scénariste, il vit entre Paris et Rotterdam. Il a écrit plusieurs chroniques de ses voyages, notamment une traversée de l’Afrique de l’Ouest à l’âge de 19 ans. Il a été désigné comme l’auteur de l’essai de la Boekenweek 2023, soit l’une des plus prestigieuses nominations littéraires néerlandaises.

Dernier titre paru : Jaguarman, Buchet-Chastel, 2023
Un bouleversant voyage familial et mystique dans les jungles du Suriname.

Raoul est âgé d’à peine trente ans quand il reçoit le courriel suivant : JE CHERCHE MON FILS RAOUL DE JONG. De cette rencontre tardive avec son père, naissent de nombreux espoirs, parfois déçus, et autant de questions, notamment sur son ascendance surinamaise. Parmi les bribes dévoilées par son géniteur, une rapide mention d’un ancêtre homme-jaguar retient l’attention du jeune homme. Alors que son père refuse d’en dire davantage, Raoul se lance à la recherche de cet ancêtre énigmatique qui l’emmènera dans les rues étouffantes de Paramaribo, au cœur de la jungle surinamaise ou dans la maison d’une prêtresse. Dans cette quête de l’animal, le jeune écrivain part à la recherche de sa propre humanité, signant un livre d’aventures, de magie et de résistance, un véritable manifeste optimiste.

Adriaan van Dis (1946)

Il a grandi dans une famille métissée rapatriée d’Indonésie. Son père, sous-officier de l’armée coloniale, invalide de guerre vivant dans ses souvenirs, a durablement marqué sa sensibilité. Après des études de néerlandais à Amsterdam et d’afrikaans dans la région du Cap, Adriaan van Dis a opté pour l’écriture, après un détour par le militantisme anti- apartheid et le journalisme littéraire. Grand connaisseur de l’Afrique, sincèrement engagé en faveur du Sud, il se fait d’abord connaître comme auteur de récits de voyage puis développe ensuite une majestueuse série d’auto-fictions où il dénoue les fils d’une identité multiculturelle à travers une écriture raffinée. Ses romans ont paru aux éd. Gallimard et Actes Sud.

Dernier titre paru : Quand je n’aurai plus d’ombre, trad. Daniel Cunin, Actes Sud, 2021

Lize Spit (1988)

Cette Flamande a grandi à Viersel et vit à Bruxelles depuis 2005. Après des études de cinéma au RITS (Master en écriture de scénario), elle enseigne l’écriture de scénarios au sein de l’école Wisper. En 2013, elle remporte le prix du jury et celui des lecteurs de WriteNow !, un prestigieux concours d’écriture. Het smelt, traduit en français sous le titre Débâcle (Actes Sud, 2018) est son premier roman. Celui-ci s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires et lui a valu de nombreux prix littéraires aux Pays-Bas et en Belgique. Il a été rapidement traduit en neuf langues.

Dernier titre paru : Je ne suis pas là, trad. Emmanuelle Tardif, Actes Sud, 2023

Anne Eekhout (1990)

Elle fait ses débuts en 2014 avec le roman Dogma, qui a été nominé au Bronze Owl pour le meilleur premier roman. En 2016, Une nuit est nominée pour le Prix de littérature de la Banque BNG et en 2019, Nicolas et la disparition du monde a été déclaré meilleur livre pour les jeunes. Avec Mary (2021), Anne Eekhout a vécu une percée internationale sensationnelle. Les droits de traduction de ce roman ont été vendus dans quatorze pays.

Dernier titre paru : Mary, Gallimard, septembre 2023 


Le roman tourne autour de la jeune Mary Shelley, encore adolescente, qui tombe passionnément amoureuse d’Isabella chez qui elle réside. Puis plus tard, devenue « femme de », elle passe un hiver avec Byron en Suisse, moment qui sera un autre creuset à son écriture. Il est difficile de résumer ce livre, mais en quelques mots : c’est un roman puissant qui interroge la question de la création, de l’altérité et de la solitude, et de la maternité – avec un certaine violence par moment. L’autrice a été très repérée et nul doute que le livre est attendu.

Caroline de Gruyter (1963)

Caroline de Gruyter est correspondante pour les affaires européennes du grand journal néerlandais NRC Handelsblad. De 2008 à 2013, elle a couvert la crise de l’euro et la politique européenne. Ses reportages lui ont valu le prix Anne Vondeling.

Dernier titre paru : Monde d’hier, monde de demain ; un voyage à travers l’empire des Habsbourg et l’Union Europénne, ed. Acte Sud, 2023

Geert Mak (1946)

Historien et journaliste néerlandais, il publie des livres traitant de l’histoire de l’Europe. Mais Geert Mak a d’abord écrit plusieurs récits portant sur l’histoire des Pays-Bas : Une petite histoire d’Amsterdam, Le siècle de mon père et Que sont devenus les paysans ? Il est devenu en quelques années seulement, l’un des écrivains les plus populaires aux Pays-Bas. Son livre Voyage d’un Européen à travers le XXe siècle s’y est vendu à plus de 350 000 exemplaires et a été traduit en plusieurs langues. Geert Mak a été nommé deux fois Historien de l’année aux Pays-Bas.

Dernier titre paru : Les rêves d’un Européen au XXIe siècle, trad. Guillaume Deneufbourg, Gallimard, 2022.

Marente de Moor (1972)

Romancière et chroniqueuse néerlandaise, elle a remporté le prix littéraire AKO 2011 et le prix de littérature de l’Union Européenne 2014 pour son roman De Nederlandse-maagd. Son œuvre est traduite en seize langues.

Dernier titre paru : La Vierge néerlandaise, trad. Arlette Ounanian, Les Argonautes éditeur, 2023.





Stefan Hertmans (1951)

Né à Gand en 1951, il a publié plusieurs recueils de poésie, des essais et des romans. Son œuvre poétique a été récompensée par le prix triennal de la Communauté flamande. Son roman Guerre et Térébenthine, traduit dans vingt-quatre langues, a été nommé pour le Man Booker International Prize. Il a publié tous ses romans aux éditions Gallimard dont Une ascension, en janvier 2022. Dans la collection « Arcades » paraît également en mai 2022, Poétique du silence, un volume regroupant quatre essais sur la modernité poétique dans ses rapports au langage et au mutisme, concentré de ses réflexions sur les œuvres de Hölderlin, de Paul Celan et de W.G. Sebald notamment.

Dernier titre paru : Une ascension, trad. Isabelle Rosselin, Gallimard, 2022


Se promenant dans sa ville natale de Gand un jour de 1979, le narrateur tombe en arrêt devant une maison : visiblement à l’abandon derrière une grille ornée de glycines, cette demeure l’appelle. Il l’achète aussitôt et va y vivre près de vingt ans. Ce n’est qu’au moment de la quitter qu’il mesure que ce toit fut également celui d’un SS flamand, profondément impliqué dans la collaboration avec le Troisième Reich. Le lieu intime se pare soudain d’une dimension historique vertigineuse : qui était cet homme incarnant le mal ? Qui étaient son épouse pacifiste et leurs enfants ? Comment raconter l’histoire d’un foyer habité par l’abomination, l’adultère et le mensonge ?

Peter Terrin (1968)

Né à Tielt, il est écrivain belge d’expression néerlandaise. Il a remporté le prix littéraire AKO 2012 pour son roman semi-autobiographique Post mortem. Son dernier livre Enneigement a paru chez Actes Sud en 2021. Dans ce livre, Viktor a perdu son épouse mortellement agressée. Déterminé à protéger son fils, il se cloître avec lui, dans leur appartement, et fait transformer la chambre.

Dernier titre paru : Monte Carlo, trad. Guy Rooryck, Actes Sud, 2017